Taranto P. Joseph Priestley comme héritier de Newton

P. Taranto, Professeur à l’AMU et chercheur au Centre Gilles Gaston Granger publie dans Revue d’histoire intellectuelle, volume 30, 2020 - n° 1, chez Taylor & Francis Online un article consacré à « Joseph Priestley comme héritier de Newton ».

Résumé :

Comme la plupart des philosophes des Lumières, Priestley reconnaît sa dette envers Newton. Cependant, malgré l’interdiction de son mentor de « faire des hypothèses », dans les années 1770, il se lance dans une surprenante épopée métaphysique qui l’amène, théologien et scientifique, à se développer dans ses Disquisitionsun système audacieux qui articulait matérialisme, nécessité et socinianisme. Cette synthèse constitue l’originalité d’un penseur qui a voulu appréhender ensemble la science, la métaphysique et la théologie au moment même où leur dispersion semblait inévitable (et leur donner une extension pédagogique et politique). Elle repose sur une ontologie moniste à laquelle Priestley n’a pas hésité à donner le nom inattendu de matérialisme, au risque de plusieurs malentendus, alors qu’il prétend, au grand dam de Reid, suivre de près la méthode de Newton. Cet article se concentrera sur la relation entre Priestley et l’héritage ambigu de Newton. De quoi est faite la « science » de Priestley ? Quelle est sa relation avec Newton et ses « règles », les mathématiques, la théorie du langage, la soi-disant « méthode d’analyse et de synthèse », à Boscovich ? Quelle est l’importance de sa revendication d’hypothèses et de métaphysique ? Si Priestley était en effet un Newtonien, il était sûrement un non orthodoxe.

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