Soutenance de thèse Denis Caroti

Résumé :

L’éducation à l’esprit critique des élèves fait aujourd’hui partie intégrante des prescriptions officielles de l’Éducation Nationale française. En parallèle, la formation des enseignants à l’esprit critique se développe dans de nombreuses académies, ce qui pose la question des effets de ces formations, mais également de la manière dont sont formés les enseignants à l’appropriation et à la maîtrise des compétences en lien avec l’esprit critique. Notre recherche s’est d’abord concentrée sur les prescriptions et textes officiels pour comprendre les attendus en matière d’éducation à l’esprit critique. Puis nous avons effectué un travail d’analyse de la littérature scientifique pour établir les bases conceptuelles permettant de définir l’esprit critique, la pensée critique et le penseur critique (Ennis, 2015). Cette analyse nous a permis de dégager des caractéristiques de la pensée critique (connaissances, capacités et dispositions) et des critères d’évaluation pour le penseur critique (fiabilité, confiance). Pour former un penseur critique « efficace », l’intérêt d’utiliser des contenus de types pseudoscientifiques ou « paranormaux » a été évalué par plusieurs travaux (Dyer & Hall, 2018 ; Wilson, 2018). Nous avons alors testé et mis en évidence 1/ l’effet de la rationalité épistémique sur l’adhésion des enseignants à des croyances non fondées (Adam‐Troian, Caroti, Arciszewski, & Ståhl, 2019) et 2/ l’effet de formations à l’esprit critique pour enseignants s’appuyant sur des contenus et exemples de type pseudoscientifiques ou « paranormaux » sur la réduction de croyances non fondées, et le renforcement de certaines dispositions critiques des enseignants, à savoir la rationalité épistémique et l’humilité épistémique.

SITE TEMPORAIRE – SITE EN TRAVAUX