Séminaire « Biomorphisme ». Séance du 23 novembre 2017

 Biomorphisme et création artistique – Session 2

Automne 2017

Séminaire/workshop organisé dans le cadre du projet Biomorphisme. Approches sensibles et conceptuelles des formes du vivant

Organisation : Jean Arnaud, PR au Lesa ; Julien Bernard, MCF philosophe des sciences au Centre Granger ; Sylvie Pic, artiste

Salle des colloques 1 – RdC Bâtiment T1 -
Faculté des Arts, Lettres, Langues et Sciences humaines – Site Schuman
29 av. Robert Schuman 13100 Aix-en-Provence



 Thème général

Les formes du vivant et leur genèse sont à la fois un objet d’étude biologique, utilisant des théories physiques, chimiques et mathématiques (fractales, théorie des systèmes dynamiques, chimie organique, etc.), et un objet d’intérêt d’ordre sensible (formes animales et végétales, univers des métamorphoses, processus de croissance…). Un ensemble de pratiques modernes et contemporaines mettent en lumière les tensions internes qui se jouent dans le rapport du vivant à l’art sans opposer sensibilité et conceptualité, abstraction et figuration.

Le biomorphisme a abondamment influencé l’art au cours du XXe siècle, le terme entrant progressivement dans le vocabulaire esthétique. Il possède au départ des affinités avec le Surréalisme et l’Art Nouveau, sans désigner pour autant un groupement artistique structuré. Les pratiques biomorphiques sont aujourd’hui très différenciées, non seulement en fonction du médium utilisé par les artistes, mais surtout en fonction de leur point de vue sur les rapports entre arts, sciences et technologie. Ce séminaire-workshop de théorie / pratique entend préciser les enjeux conceptuels de ce type de démarches créatrices.

Dans chacune des quatre journées, un conférencier théoricien spécialiste traitera d’un sujet en lien avec le thème, et un artiste présentera son travail biomorphique ou effectuera une performance en lien avec le thème.

 Séance du Jeudi 23 novembre

  • 9-11 h : Pierre BAUMANN

Artiste, MCF HDR en Arts Plastiques et Sciences des Arts, rattaché à l’Unité de Recherches transdisciplinaire EA.4593 CLARE, de l’université Bordeaux Montaigne, Pierre Baumann est responsable du master Arts Plastiques. Ses travaux portent sur les formes multiples d’écologie de l’art à partir d’un processus continu qui associe expérimentations, analyses pratiques et théoriques, dans le cadre de protocoles élargis de recherche : micro-laboratoires, séminaires, workshops, publications, conférences, expositions, restitutions, colloques ou diffusion numérique. Il a pubié en 2016, L’usure, (co-dir.) PUB et en 2017 De Cibecue à Lemniscate, (dir.), PUB.

http://www.pierrebaumann.com/

https://u-bordeaux3.academia.edu/Pi... (articles en ligne)

  • 11-13 h : Anaïs LELIEVRE

Artiste plasticienne, agrégée d’Arts plastiques depuis 2005, docteure d’une thèse de poïétique soutenue en 2012 à l’université Paris 1 (L’art d’habiter par la création numérique, sous la direction d’Eliane Chiron), diplômée d’un DNSEP à l’ESADHaR Rouen en 2013, et Maître de conférences depuis 2015 à l’université d’Aix-Marseille (ESPE, ADEF). Dans le champ de l’art contemporain, sa recherche en poïétique étudie des interactions entre gestes, matériaux et contextes, particulièrement dans des cas où les croisements de médiums génèrent des modalités spécifiques de création : installations contextuelles de photographies numériques, sculptures-performances métamorphiques, relations du dessin à la performance, à l’écriture et à la sculpture.

Entre les formes

En croisant des approches esthétique et poïétique, cette recherche partira de l’observation de similitudes externes entre des objets artistiques et des états de la nature pour se déplacer vers l’étude de processus métamorphiques et de rapports dynamiques entre les formes. Elle se fondera sur l’expérience d’une pratique personnelle qui se déploie dans l’évocation de passages troubles entre l’inanimé et le vivant, le minéral et l’organique, le microscopique et l’environnement, tout comme elle transite, au niveau plastique, entre différents médiums, invitant à étendre la réception aux mutations qui s’opèrent entre les productions. Transposés de la figuration à un procès artistique élargi, les modèles biologiques de la germination, de la croissance et de l’évolution, permettraient-ils, par comparatisme, de schématiser et d’énoncer les modalités de ces relations à l’œuvre ?


Pour en savoir plus...

Le projet
Le séminaire

Ancien site – En tuilage – Nouveau site : https://cggg.fr