Séminaire de lecture Husserl

Ce séminaire s’adresse à tous les chercheurs (doctorants compris) désireux de se familiariser avec la phénoménologie husserlienne ou d’examiner la teneur et la viabilité des propositions théoriques, et leur potentiel pour des recherches logiques contemporaines.

Séminaire de phénoménologie : Les recherches logiques husserliennes (dirigé par Carlos Lobo et Julien Bernard).


Ce séminaire d’étude se tiendra une fois par mois, les jeudis de 16h à 19h en visio et en présentiel (salle 3.44 de la Maison de la Recherche).

Le lien zoom est le suivant : https://univ-amu-fr.zoom.us/j/98830...

Contacts : Carlos Lobo (carlos.lobo.ag@orange.fr) et Julien Bernard BERNARD (julien.bernard@univ-amu.fr)

Argument. Contemporaines des efforts de Frege, Peirce, Schröder, les Recherches logiques parues en 1901, rééditées et partiellement réécrites en 1913, furent pour la phénoménologie, comme on n’a cessé de le répéter après Husserl, une œuvre de percée et d’élargissement. Mais quel en fut l’effet pour le développement de la logique proprement dite qui en constitue l’objet et l’enjeu ? Ces recherches n’auront-elles été qu’une énième tentative vite enlisée dans les eaux incertaines d’une « logique philosophique », nommément une « logique transcendantale », ou bien contenaient-elles une véritable proposition de logique formelle, non seulement viable d’un point de vue théorique, mais féconde ? On ne peut répondre à cette question sans se faire, au moins par provision, historien. À suivre une tradition française initiée par Cavaillès, le projet husserlien serait affecté des mêmes limites que le formalisme et le logicisme qui lui étaient contemporains, et auxquels on l’a tour à tour assimilé. Or la prise en compte de certaines études récentes et de la publication des œuvres complètes de Husserl qui se sont égrainés au cours de la deuxième moitié du XXe siècle invitent à corriger cette vision unilatérale. Parmi ces publications, il faut comprendre, bien sûr, l’ensemble des « leçons sur la logique » auxquelles Husserl se réfère dans son projet de préface de 1913, ainsi que dans Logique formelle et logique transcendantale (1929), mais aussi les ébauches en vue d’une troisième édition des recherches les plus importantes, que sont la Cinquième et la Sixième Recherches (dont les rédactions les plus tardives datent de 1920) (Volumes 20/1 et 20/2 des Husserliana). Il faut compter par ailleurs l’influence directe ou indirecte exercée sur certains courants de la logique moderne (repérables chez certains logiciens polonais, intuitionnistes ou modaux), mais aussi les incursions sporadiques en terres husserliennes de quelques logiciens ou mathématiciens dont Church, Martin-Löf, Rota, Gödel, Kuno Lorenz ou Jean-Yves Girard.
A lire les analyses husserliennes, loin de s’enfermer dans les limites du formalisme, telle qu’il s’élabore sous ses yeux, et auquel on a assigné Husserl, à tort, on est plutôt conduit au constat qu’il n’a cessé de pointer et lever ces limites et d’explorer des voies originales d’une pratique ouverte de la formalisation, faisant droit au « contenu » (au sens) — comme il ne cesse d’y insister, dès les recherches de 1895 et dont une partie des textes de la première édition sont du reste issus. Puis vient la prise en compte, à partir des années 1908-1909, des modalités et des modalisations comme opérations constitutives du sens et de la forme de la « dénotation » (ou référence), et par suite, puisque le probable est conçu d’abord comme une modalité, on en vient naturellement à un nouvel élargissement de la logique formelle et de l’ontologie formelle et une élaboration à nouveaux frais de la logique des vraisemblances ou probabilités, dont le besoin insiste tout au long de l’histoire de la théorie des probabilités. L’ensemble de ces recherches débouche dans les années 20 sur une refonte du projet d’ontologie formelle et un élargissement de la mathesis universalis à des approches formelles de la typification et de la morphologie, dont les échantillons d’ontologie formelle antérieurs, comme la « méréologie » de la troisième Recherche ou la topologie (effleurée à maintes reprises dans ses incursions sur la constitution de l’espace ou l’origine de la géométrie), ne constituaient que les prémices.
La prise en compte de l’ensemble de ce dossier invite à reconsidérer sous une autre lumière la tentative husserlienne. Tout d’abord elle s’inscrit dans une tradition brentanienne qui aura irrigué maints courants de la logique au XXe siècle, qui se place d’emblée dans la perspective d’une réforme de la logique. Il fait subir à ce programme une inflexion dont on peut mesurer la portée à en dénombrer les apports principaux : élargissement de la compréhension des constantes logiques traditionnelles et de la conception de la structure propositionnelle (au-delà de la forme fonctionnelle retenue par la logique classique) à partir de l’intégration au sein du formel, dès le niveau le plus fondamental (celui de la « grammaire purement logique »), de ce qu’il nomme « contenu », ainsi que de la contribution des modalisations à ce contenu, conçues comme autant d’opérateurs sémantique (comprenant négation et auquel il faut ajouter la neutralisation) ; déplacement consécutif de la distinction entre sens et dénotation (la confrontation avec les difficiles travaux de Church est particulièrement importante sur ce point) ; impact de cet élargissement sur le niveau syntaxique et sur la définition des connecteurs et des constantes logiques (implication, conjonction, disjonction) et celle des relations constitutives de la théorie classique de l’extension (appartenance et inclusion) ainsi que des formes de « multiplicités » ; ébauche d’une logique des probabilités dont les contrastes avec l’axiomatisation et l’algébrisation qui lui sont contemporaines demandent à être précisés, etc.


Programme provisoire pour l’année 2022-2023 :

Ce séminaire d’étude se tiendra une fois par mois, les jeudis de 16h à 19h en visio et en présentiel (salle 3.44 de la Maison de la Recherche).
Le lien zoom est le suivant : https://univ-amu-fr.zoom.us/j/98830...


  • 10 novembre 2022. Carlos Lobo.
    Cette séance introductive présentera certaines des pistes de recherches ici évoquées et proposera un premier repérage du corpus


  • 1er décembre 2022. Julien Bernard. Définitions par abstraction et structures de l’intentionnalité.

Résumé : Je propose, pour cette séance, de vous présenter un travail en cours qui appartient au domaine de l’épistémologie phénoménologique des entités mathématiques. Plus précisément, il va s’agir d’étudier précisément une certaine analogie structurelle entre, d’un côté, un procédé définitoire caractéristique de la pensée mathématique : celui des définitions par abstraction et, d’un autre côté, une structure intentionnelle beaucoup plus générale, rencontrée universellement dans le vaste domaine de l’analyse phénoménologique, à savoir : la visée intentionnelle d’un objet transcendant qui apparaît. De même qu’un objet mathématique défini abstraitement, disons un nombre rationnel, peut être exhibé à travers un de ses représentants concrets (la fraction « m / n »), de même un objet intentionnel (par ex. : un objet de perception), peut se manifester à la conscience via une de ses apparitions possibles dans un « espace de jeu » (celui de ses esquisses).

En étudiant à la fois la pertinence et les limites d’une telle analogie, nous serons amenés à parler de la place fondamentale que peut occuper le processus de la définition par abstraction en mathématiques, et sa thématisation par Hermann Weyl, dans un contexte philosophique qui est pré intuitionniste et phénoménologique. Cela nous amènera également à poser quelques pistes de recherche pour une étude plus systématique des différents types de « transcendances » qui se manifestent au creux même des procédures (immanentes) de la conscience ; à savoir : d’un côté la transcendance spatio-temporelle des objets physiques (choses), et de l’autre côté la transcendance intemporelle et aspatiale des entités qui peuplent le monde mathématique.
En relation étroite avec l’exposé de Julien Bernard et conformément à la structure de ce séminaire, je propose dans la deuxième partie de séance (de 17h30 à 18h30) un commentaire de quelques passages choisis du volume 20, tome 1 des Husserliana*.
Les passages où la dynamique du remplissement d’intentions « logiques » est confrontées à celles des actes d’identification logique sont les suivants : § 20 à 24, p. 99 à 114.
On y ajoutera l’important Appendice I au § 23, p. 231 à 234. Pour la portée polémique de ces analyses, on pourra se reporter à la discussion des objections de Wundt, « <§ 7. Der Einwand des ‘Logizismus’ : Auseinandersetzung mit Wilhelm Wundt > »

* Logische Untersuchungen Ergänzungsband, Erster Teil, Entwürfe zur Umarbeitung der VI. Untersuchung und zur Vorrede für die Neuauflage der Logischen Untersuchungen (Sommer 1913), édition établie par U. Mlle, Springer, 2002.

Une traduction en français et en anglais sera mise à disposition lors de la séance »


  • 12 janvier 2023. Mitsu Okada tàp.

  • 9 février. Mohammad Shafiei.
    La conférence de Mohammad Shafiei de l’Université Shahid Beheshti, Théhéran, annoncée dans le programme initial pour le 9 février, est reportée au mois d’avril.
    Julien Bernard et Carlos Lobo propose d’animer cette séance qui se tiendra le 9 février, de 16h à 19h, sur la la thématique suivante :

Dynamiques du remplissement, définitude et définition
La première partie de la séance reviendra sur la construction par Cavaillès (reprise régulièrement dans son sillage) de ce que nous nommons « l’objection-Gödel ». Elle consiste à tirer argument des deux théorèmes de Gödel pour remettre en cause la conception husserlienne de la définitude nomologique (assimilée sans plus à une complétude axiomatique) et conclure à la caducité de sa conception des mathématiques formelles comme théorie des multiplicités définies.
Dans un deuxième temps, ils reviendront sur les textes relatifs à la définition au sens propre, si l’on peut dire, et au remplissent signitif que nous n’avons pas pu terminer lors des dernières séances. L’ensemble des textes et de leur traduction sont disponibles dans le fichier Dropbox créé pour ce séminaire. Les vidéos des séances précédentes sont disponibles également dans le sous-dossier correspondant. Pour bénéficier du lien, n’hésitez pas à nous contacter.


  • 9 mars 2023. En raison de leur source commune (Brentano), des influences réciproques et de certaines affinités avec les conceptions husserliennes, nous sommes heureux d’accueillir un spécialiste de logique polonaise : Aimable André Dufatanye (Maître de conférences des Universités catholiques, Lyon) sur le sujet « L’influence de la théorie meinongienne de l’objet sur le développement des logiques non-classiques ».

Argument : S’inscrivant dans le sillage des théories prônant une interprétation stricte de la thèse brentanienne de l’intentionnalité et influencée par les travaux de Twardowski, la théorie de l’objet de Meinong est connue comme ayant constitué une alternative originale aux théories traditionnelles de l’être. Nous montrons que cette théorie a été également le terreau des intuitions ayant conduit au développement des logiques alternatives à la logique classique notamment chez Łukasiewicz (un logicien de l’école de Lvov-Varsovie).
Le séminaire a lieu en mode mixte. Salle 3.43 de la Maison de la Recherche, 29 Av. Robert Schuman 13621 Aix-en-Provence Cedex 1 et en visio (https://univ-amu-fr.zoom.us/j/98830...).


  • 13 avril 2023. En relation avec l’héritage brentannien que nous avons évoqué à plusieurs reprises dans les précédentes séances du séminaire, nous aurons l’occasion de combler une lacune grace à l’intervention de notre collègue, Vincent Gérard, Professeur à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (sur Meinong et Husserl), sur le sujet :« Quel usage de la théorie de la relation de Meinong en philosophie des mathématiques ? Le cas des Beiträge zur Theorie der mathematischen Erkenntnis (1889) de Konrad Zindler ».

Argumentaire : « En quel sens les objets mathématiques sont-ils dits exister ? Husserl et Meinong semblent d’accord sur un point, c’est que les objets mathématiques sont dits « exister » en un sens impropre, et que l’existence mathématique désigne en réalité ce qu’on appelle dans le langage courant une possibilité. Non pas une possibilité réelle ou motivée, mais une possibilité idéale. Or en quel sens faut-il entendre cette possibilité idéale ? C’est la question du sens des jugements d’existence mathématiques qui est ici en jeu. Pour aborder cette question, on rappellera d’abord quelques aspects de la théorie de la relation de Meinong. On analysera ensuite l’usage qui est fait de cette théorie de la relation par Zindler dans sa Contribution à la théorie de la connaissance mathématique. On essaiera de montrer enfin que cet usage de Meinong en philosophie des mathématiques est la cible des attaques de Husserl dans l’opuscule de 1894 Sur les Objets intentionnels. Si Husserl et Meinong sont d’accord pour dire que les mathématiciens font un usage impropre du terme d’existence, s’ils sont d’accord pour dire que l’existence chez les mathématiciens désigne ce que dans le langage courant on appelle une possibilité, ils divergent cependant sur le sens qu’il convient de donner proprement à cette possibilité. »

Le séminaire a lieu en mode mixte.
Salle 3.43 de la Maison de la Recherche, 29 Av. Robert Schuman 13621 Aix-en-Provence Cedex 1 et en visio.
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  • 25 mai 2023 de 16h à 19h. Mohammad Shafiei (Université Shahid Beheshti, Théhéran)

Transcendental logic and the question of logical pluralism

Argument. Consider the following three observations : 1- If formal logic’s raison d’être is its authority over all theories and argumentations, the very fact that there are arguments for or against logical principles challenges such an authority and thus the status of formal logic. 2- The variety of technical and philosophical developments in formal logic and the introduction of various logical systems indicate that almost none of the logical principles/rules are indispensable. In the other words, no logical principle isapodictic in the sense that its rejection results in the collapse of the whole enterprise. 3- Transcendental Logic as Husserl defines it takes an evaluative standpoint toward formal logic ; and from the phenomenological point of view no support like a transcendental argument in the Kantian sense can grant formal logic a unique, unshakable status as it requires for its general authority.
Putting these together one may ask that if a logical entailment would not be generally authoritative, what is the point of having a general logic at all. One option, for which I will argue from a phenomenological point of view, is the following. That a logical entailment may be subjected to criticism, and occasionally denial, does not necessarily imply the ineffectiveness of formal logic, but it may imply that one should for any ontological region, or any discursive context, choose a proper logic. Therefore, one should be provided by certain criteria for the required appropriateness. Such criteria cannot be formal, otherwise we would have a logic of logics and the aforementioned challenge recurs. My thesis is that transcendental logic in its evaluative stance toward formal logic needs not be understood as seeking for one true logic, but the criteria offered there, which I will discuss in my talk, can be seen as the criteria for logical frameworks within which various logical systems can be phenomenologically examined and thus their peculiarity as regards the appropriateness for applying in a given region/context is elucidated.

Bibliographical recommendations :
Husserl, E. (2008). Introduction to Logic and Theory of Knowledge : Lectures 1906/07trl. C. O. Hill. Edmund Husserl — Collected Works, Vol.13. Springer, Dordrecht.
Husserl, E. (2001). Logical investigations (2 Vol.) (J. Findlay & D. Moran, Trans.). London : Routledge.
Husserl, E. (1973). Experience and Judgment (J. Churchill & K. Ameriks, Trans.). London : Routledge.
Husserl, E. (1969). Formal and transcendental logic (D. Cairns, Trans.). Leiden : Martin Nijhoff, The Hague.
Beall, J., & Restall, G. (2006). Logical pluralism. Oxford : Oxford University Press
Hartimo, M. (2022) Husserl on Kant and the critical view of logic, Inquiry, 65:6, 707-724, DOI : 10.1080/0020174X.2019.1651089
Russell, G. (2018), Logical Nihilism : Could There Be No Logic ?. Philosophical Issues, 28 : 308-324. https://doi.org/10.1111/phis.12127
Shafiei, M., Mesgari, A.A. (2021). On Kant and Husserl on transcendental logic. Synthese 198, 11881–11896. https://doi.org/10.1007/s11229-020-...
Shapiro, S. (2014). Varieties of logic. Oxford : Oxford University Press.

Le séminaire a lieu en mode mixte.
Salle 3.43 de la Maison de la Recherche, 29 Av. Robert Schuman 13621 Aix-en-Provence Cedex 1 et en visio.
Lien zoom : https://univ-amu-fr.zoom.us/j/98830...


  • 15 juin 2023 de 16h-19h. Demi-journée d’étude.
    Le séminaire a lieu en mode mixte, Salle 3.43 de la Maison de la Recherche, 29 Av. Robert Schuman 13621 Aix-en-Provence Cedex 1 et en visio.
    Lien zoom : https://univ-amu-fr.zoom.us/j/98830...
  • Andrea Ariotto - (Sorbonne Université/Université de Turin)

Historicité des mathématiques et théorie de la science chez Husserl et Cavaillès

« Argument : Notre point de départ dans cette intervention, c’est le thème de l’historicité des mathématiques en tant que piste thématique permettant de saisir les enjeux du rapport problématique de Cavaillès avec Husserl. Les différentes façons d’envisager l’historicité nous offrent, en effet, des manières alternatives de comprendre le sens de la notion d’expérience mathématique et, corrélativement, de la nécessité qui la traverse. On tâchera d’abord de caractériser la vision husserlienne de l’historicité des mathématiques dans le cadre de la phénoménologie transcendantale. Ensuite, en suivant Cavaillès, on retracera sa perspective sur l’historicité des mathématiques en indiquant dans la pensée de Dedekind la source principale de l’idée d’une nécessité interne caractérisant la pensée mathématique comme telle. Cela nous permettra de revenir au texte Sur la logique et la théorie de la science (1947) où Cavaillès, en s’appuyant sur Formale und transzendentale Logik et sur la Krisis der europäischen Wissenschaften, enferme la phénoménologie sur une aporie qui tient à la relation entre ce qu’il appelle « logique absolue » et sa fondation transcendantale. Il comprend l’articulation qui s’établit, chez Husserl, entre l’exigence d’une théorie de la science, une certaine forme de l’historicité des mathématiques et le rôle de la conscience transcendantale pour souligner, contre tout cela, la nécessité de penser de façon radicalement a-subjective l’historicité qui est propre aux objets idéaux et aux théories. »

  • Rami Jreige - (École normale supérieure)

An historical account of In Re Mathematical Structuralism

« In the modern debate on mathematical structuralism, the content of mathematics and its object’s identity can be obtained by one of two ways : invariance or definability. They neither contradict each other, nor provide the same description of the objects. Taking the latter as prior is a structure first approach, the former, system first. This presentation will argue for the system first approach : we abstract mathematical systems from the physical world via relational invariance. A subsequent abstraction from systems is necessary to obtain a structure, which can provide post factum definability criteria for the objects. This account will use elements from Husserl’s Origin of Geometry and provide historical evidence, mainly from Jacob Klein’s Greek Mathematical Thought and the Origin of Algebra. These two authors however, provide justification for the initial abstraction step from state of affairs to mathematical systems yet cannot account for structures. To that end, we will look at the emergence of categorical axioms in the nineteenth century and recontextualise the debate from the perspective of model theory. »




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