Séminaire de lecture Embodiment

La prochaine et dernière séance du séminaire embodiment se déroulera le Mardi 23 Avril 2019 de 14h à 16h dans la bibliothèque du Centre Granger (Maison de recherche, 2e étage, salle 2.09). Nous aurons le plaisir d’y entendre deux communications.

D’abord celle de David Romand (Post-doc, CGGG) sur le sujet :

« La théorie affective du langage, entre embodiment et disembodiment. Le cas de Salomon Stricker (1834-1898) et de Heinrich Gomperz (1873-1942) »

Nous nous demanderons en cette occasion dans quelle mesure il est possible d’affirmer que les sentiments/émotions, et leur corrélats corporels, constituent le contenu des énoncés ou des mots. David s’appuiera sur les travaux de Solomon Stricker, Heinrich Gomperz et Alvin Lieberman.
En pièce-jointe les 5 fichiers concernant cette intervention dans le cadre du séminaire « Embodiment ». Pour ce qui est de Gomperz, il est fortement recommandé aux participants de consulter d’abord les deux documents 1 et 2, ainsi que l’article More on formal feelings/form-feelings... (tout particulièrement les sections 4. et 5.), dans la mesure où les passages traduits supposent une certaine familiarité avec la terminologie (assez particulière) et les concepts d’un auteur somme toute très peu connu, d’autant que lesdits passages ne reflètent qu’un aspect relativement limité de la sémasiologie gomperzienne. L’article de Liberman et Mattingly a été ajouté pour faire écho aux passages, également traduits, de Stricker, et ne sera pas forcément discuté en détail durant la séance

Doc 1 et 2
Traduction Gomperz
Traduction Stricker
Article Gomperz
Article Liberman et Mattingly



La communication de David sera suivie de celle d’Arnaud Rey (Chercheur CNRS en psychologie cognitive, LPC) sur le sujet :

« L’interoception ou l’attention portée au corps »

L’idée de « cognition incarnée » vient nous rappeler que notre activité mentale est à penser dans une coarticulation avec notre corps. Cependant, nos sociétés numériques hyperactives et hyperstimulantes, nous invitent plutôt à le négliger et à porter attention aux informations venant de l’extérieur du corps. L’interoception s’inscrit dans un mouvement inverse puisqu’elle se caractérise par le fait de porter attention à nos sensations corporelles. En orientant notre attention vers nos sensations corporelles, il est possible d’initier un nouveau dialogue avec notre corps que certaines pratiques, comme la sophrologie, l’hypnose ou encore certaines approches méditatives, nous permettent d’explorer davantage. Dans une étude récente, nous avons pu montrer que les états dits « hypnotiques » semblent correspondre à un couplage entre interoception et processus imaginatifs. En accentuant ce couplage, nous avons observé une augmentation des phénomènes hypnotiques. On verra que ces mécanismes sont à l’œuvre dans bon nombre d’approches thérapeutiques qui nous permettent de dénouer certaines difficultés prenant la forme de tensions inscrites dans le corps.

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