Séminaire CRISIS Jeunes chercheurs « L’insensibilité » - 3° séance

Mercredi 27 septembre 2023 se tiendra la troisième séance du séminaire CRISIS, intitulé « L’insensibilité » que Julia Vincenti, doctorante au CGGG, organise avec Juliette Privat et Anthony Leberre (CIELAM).

En présentiel de 15h à 17h en salle 2.44 à la Maison de la Recherche, ou en visio sur le lien suivant :

https://univ-amu-fr.zoom.us/j/84353...




Présentation des sujets abordés par nos deux intervenants lors de cette troisième séance :

Physiologies de l'insensibilité

Centrée sur la Renaissance, cette troisième séance du séminaire « L’insensibilité » se propose d’explorer différents domaines de la science et de la médecine de l’époque. Il s’agira d’abord de rechercher les définitions de l’insensibilité qui ont pu être alors formulées, de confronter cette ancienneté aux acceptions contemporaines de la notion. Pour ce faire, on adoptera le regard de médecins et on se plongera dans des traités techniques traduits ou composés à la Renaissance. S’interroger sur l’insensibilité nous permettra ainsi de soulever d’importantes problématiques, telles que la question de la douleur et de son soulagement ou encore le rapport du médecin au patient.

-* Rebecca Legrand (Université de Lille, ALITHILA) :
En raison d’une absence d’intérêt dans les études sensorielles contemporaines, on pense encore parfois que les hommes du XVIe siècle étaient bien plus insensibles que ceux des siècles suivants. Nous proposons d’envisager la manière dont les hommes de la Renaissance comprenaient les phénomènes de sensibilité et d’insensibilité. Après avoir recensé la présence des termes « insensible » et « insensibilité » dans les textes et les dictionnaires de l’époque, nous étudierons deux réflexions sur l’insensibilité présentes dans la traduction du Traité des Odeurs de Théophraste par Jean de l’Estrade (1556) et dans le Discours de la conservation de la veuë d’André Du Laurens (1597).

-* Anthony Le Berre (Aix-Marseille Université, CIELAM & TELEMMe)  : « L’insensibilité et le vivant dans la médecine de la Renaissance » :
Cette communication se propose d’explorer le premier sens du mot insensibilité, à savoir son acception physique. Pour décrire et classifier les parties internes du corps humain, la science médicale de la Renaissance utilise la notion de sensibilité, qui est aussi un paramètre à prendre en compte pour décider du remède à choisir lors d’une cure. Tandis que l’insensibilité concerne les zones inertes du corps, on y voit aussi une caractéristique de ce qui l’assaille. Elle révèle une altération, un dérèglement de son fonctionnement naturel. D’une certaine manière, l’insensibilité apparaît comme l’ennemi du vivant.

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